GepeTrotter – Haïti 2017

Retour sur notre expérience Haïtienne

Nos GepeTrotteuses ont présenté leur projet de solidarité internationale à Haïti, en images, le mercredi 15 novembre 2017. La projection du film était suivie d’un petit buffet haïtien qui a ravi le public, venu en nombre pour cet événement émouvant. Retour sur leurs aventures haïtiennes…

Le projet s’est déroulé du 4 au 26 juillet 2017 à Saint Marc. Nous étions 5 étudiantes de l’école d’orthophonie d’Amiens à partir :

  • Louise et Louise (les VP Solidarité Internationale, 1e année),
  • Marion (1e année),
  • Lison (3e année),
  • Delphine (4e année).

Nous étions accompagnées de Gracieuse PAGET-BLANC (fondatrice de l’association Elan Pour Haïti) et de Véronique, une psychomotricienne. Pendant ce séjour nous avons été hébergées chez Theline COSMEUS, inspectrice académique dans le département de l’Artibonite, et à l’origine de la création de l’école Sœur-Hélène à Fèvre (village d’origine de Theline).

Un projet, deux écoles

Nos missions se sont réparties entre deux écoles, celle de Melvin Jones et celle de Sœur-Hélène (située à environ 45 min de pick-up de Saint Marc – eh oui, à Haïti il vaut mieux parler en minutes plutôt qu’en km !!!…).

Nous nous sommes réparties en 2 groupes. Louise, Delphine, Marion et Gracieuse intervenaient à l’école Melvin Jones, tandis que Louise, Lison, Véronique et Theline à l’école Sœur-Hélène.

Les écoles sont très différentes l’une de l’autre. Melvin Jones a réouvert ses portes en septembre 2017, notre mission était alors dès le mois de juillet d’accueillir les enfants de la ville de Saint-Marc, dont la plupart n’étaient pas ou plus scolarisés, pour leur faire travailler quelques activités en rapport avec le français, les amener à développer leur imagination mais aussi leur permettre de faire des activités extérieures. Tout cela afin de leur donner un avant-goût de leur rentrée scolaire et d’essayer de leur faire adopter une attitude d’élève !

Au contraire, à Sœur-Hélène, les enfants viennent tous du village et sont scolarisés dans l’école. Ainsi les activités proposées, notamment pour les 2 groupes d’élèves les plus âgés, ont pu être parfois un peu plus poussées car ce sont des enfants qui ont l’habitude de l’enseignement. Cela a aussi pu nous faire réaliser qu’en Haïti la méthode d’apprentissage passe essentiellement par la répétition.

Les activités

Dans un premier temps nous avons réparti les enfants par classes d’âge car ils étaient nombreux et allaient de 4 à 17/18 ans. Ensuite nous nous sommes chacune chargées d’un groupe d’enfants. Selon les âges des enfants, les activités variaient quelque peu.

Pour les plus jeunes, des activités de dessin, de peinture ont été proposées.

Pour les enfants d’âge intermédiaire (environ 9/13 ans), nous avons essayé de développer leur vocabulaire en français, de travailler un peu sur l’écriture (date, prénom, comptine), mais aussi sur des traductions entre des aliments locaux et leur nom français et, bien sûr, toujours des activités manuelles.

De même pour les grands qui ont également travaillé sur le français mais avec du vocabulaire un peu plus précis, en s’appuyant sur des récits comme Robinson Crusoé.

Les chansons et comptines étaient également toujours appréciées des timouns (« enfants » en Haïtien) et ce, quelque soit leur âge ! Nous leur avons appris plusieurs comptines et les enfants nous ont également appris certaines chansons en Haïtien.

Découverte d’une journée type en Haïti

Du lundi au vendredi nos journées se déroulaient globalement de la même façon, même si chacune d’elles réservait son lot de surprises et d’imprévus !…

Le réveil sonnait vers 6h45. Nous étions souvent assez fatiguées à cause de la chaleur, de l’humidité et des bruits dans la rue qui sont nombreux, même la nuit. On se préparait, on se tartinait de crème solaire et d’anti-moustiques, puis on descendait dans la salle à manger. Le petit-déjeuner était très varié : parfois des spaghettis sauce tomate, parfois des abats, du beurre et du pain, ou encore de la morue, parfois du café, d’autres fois du café à la « kanel ».

C’était ensuite l’heure de partir dans nos différentes écoles. Louise, Lison et Véronique avaient 45 minutes de route en pick-up pour arriver à l’école Sœur-Hélène ; Delphine, Louise et Marion n’avaient que 5 minutes de trajet entre la maison et l’école Melvines Jones.

A nos arrivées dans les écoles, c’était toujours les mêmes rituels : les enfants nous accueillaient. Puis tandis qu’on leur préparait une collation, nous les faisions chanter des comptines françaises ou créoles.

Chacune de nous s’occupait ensuite de son groupe d’enfants (entre 15 et 30 chacune) en leur proposant les activités que nous vous avons présentées plus haut.

Vers 12h, tous les enfants sortaient en récré. Les mamans de certains enfants étaient là depuis le matin afin de préparer le repas du midi.

On aidait pour le service. Les enfants mangeaient souvent du riz sauce pois ou des pâtes.

La journée scolaire touchait à sa fin vers 13h/14h. Les enfants de l’école Sœur-Hélène rentraient seuls chez eux à pieds. Ceux de Melvines Jones étaient récupérés par leurs parents, frères/sœurs, voisins/voisines.

Pour nous c’était l’heure du retour chez Theline, et du repas (nous aussi souvent du riz et de la sauce pois !).

L’après-midi, c’était activités libres ; on lisait, on échangeait sur nos expériences du matin, on jouait aux cartes, parfois on sortait dans la ville se promener ou faire quelques courses.

En début de soirée on se retrouvait toutes les 7 pour la réunion quotidienne. Nous soulevions les problèmes rencontrés le matin, mais aussi les progrès et les futurs projets pour les jours à venir.

Nous avions, entre autres, pour projet initial de prévoir un temps dédié au développement durable chaque jour, afin de sensibiliser les enfants à leur environnement. Mais arrivées sur place, nous avons dû modifier notre programme car cela était un peu trop ambitieux et que d’autres points plus importants nécessitaient d’être travaillés en priorité. Cette réunion nous permettait vraiment d’ajuster le projet que nous avions en tête au départ aux conditions sur place.

C’était ensuite l’heure de la douche – s’il y avait assez d’eau ! – puis nous allions nous coucher, fatiguées, mais impatientes d’entamer une nouvelle journée avec une belle équipe et des enfants formidables.

Rencontre entre les deux écoles

Nous avons également organisé une journée particulière où les enfants de l’école de Melvin Jones ont rejoint ceux de Sœur Hélène à la campagne. Et malgré quelques imprévus cette journée restera marquée dans nos mémoires. Nous avions organisés des activités sportives, des moments dédiés aux chants tous ensemble mais aussi une balade en pleine nature. De nombreux enfants de la ville n’avaient jamais mis les pieds à la campagne, certains découvraient les animaux, les plantes.


Le projet de solidarité internationale qui s’est déroulé à Haïti en Juillet 2017 :

L’association ELAN pour Haïti est une jeune association créée en octobre 2010 à la suite du tremblement de terre qui a fracassé ce pays déjà si fragile. L’association s’est construite suite aux différentes actions d’urgence pour venir en aide à la population.

Leurs actions se sont vite concentrées sur les structures éducatives notamment les écoles primaires. Ils ont ainsi collaboré à la construction de l’école Tom et Jerry, qui était alors une école maternelle, depuis l’achat du terrain jusqu’au fonctionnement total de l’école. Aujourd’hui, cette école fondamentale accueille les enfants de la petite section de maternelle au CM2. Elle est quasiment auto-suffisante, puisqu’un peu plus de la moitié des enfants s’acquittent d’une scolarité.

Au mois de mai 2016, l’association Elan pour Haïti a été sollicitée par Marie José Rodolphe Infirmière et fondatrice de l’école Melvine Jones, située à Saint-Marc dans le Nord d’Haïti. Elle a fait part des difficultés financières de l’école et elle a ainsi lancé un appel à l’aide. Les difficultés de cette école étaient plutôt une crise aiguë qui a conduit à la fermeture totale de l’école. Cet établissement qui accueillait les enfants abandonnés, orphelins ou enfants en servitude n’a pas pu ouvrir ses portes au mois de septembre 2016. L’école Melvine Jones n’existe plus, aujourd’hui.

Elan pour Haïti s’est fixé pour objectif d’aider à la réouverture de Melvine Jones.

Plus d’informations sur site de l’association : http://elan-pour-haiti.org/

L’association organise aussi des envois par cargos régulièrement vers Haïti, elle nous a donc proposé de profiter de ces transports pour faire des collectes les mois précédant Juillet.

Quelques actions menées pour financer le projet :

  • Une cagnotte en ligne
  • La vente de gâteaux durant les épreuves du concours : 

La vente de gâteaux lors de l’écrit et de l’oral du concours d’orthophonie nous a permis de récolter des fonds grâce à la générosité des personnes présentes.

 

  • Et plein d’autres actions… nous ont permis de financer ce projet !

L’association GEPETO et les Gepetrotteuses remercient chaleureusement toutes celles et ceux qui ont participé au financement de ce projet :

Merci également à toutes celles et ceux qui nous ont accompagnées dans ce projet, de quelque manière que ce soit.